Elise Mignot: assoiffée de culture
Par
Fateema Capery
Par
Fateema Capery
C’est le coeur lourd qu’Elise Mignot fait ses valises. L’ex-directrice adjointe de l’Institut français de Maurice et fondatrice de Stubborn in Dreams rentre en France après avoir passé sept années sous nos latitudes à baigner les activités culturelles et artistiques du pays.
« La culture est presque une obsession », avoue Elise Mignot. En effet, il est difficile de ne pas la voir dans les activités culturelles et artistiques à travers le pays. Mais fin juillet, elle tire sa révérence et retourne en France pour des raisons familiales. Décision difficile à prendre car après sept années, elle a fini par nouer des relations et s’est attachée à la culture mauricienne. Ces dernières semaines sont les plus dures pour elle qui a passé la majeure partie de sa vie d’adulte à l’étranger. « Une lourde page se tourne », concède-t-elle. En effet, elle rentre en France après 11 ans d’absence. De voyage en voyage, c’est pour Maurice qu’elle finit par avoir le coup de foudre et s’y est installée en 2011.
[row custom_class=""][/row] « À chaque édition, je suis émerveillée par les magnifiques paysages de Maurice. On est sur un tout petit territoire et pourtant, il y a tellement de choses intéressantes à voir. Crève-Cœur n’a rien à voir avec Flacq ou encore avec Chemin-Grenier. »
Et puisqu’elle n’est pas une fille de plage, la découverte se résume à ces sorties culturelles remplies d’émotions et d’histoires. D’ailleurs, elle fait partie des rares personnes à avoir dompté les difficultés de la langue créole à l’écrit. Au concours Dikte an Kreol, elle a ainsi reçu un prix spécial du jury. Durant son temps libre, elle a aussi appris à cuisiner local et compte bien faire découvrir nos saveurs à ses proches en France. Le briyani et les ti-puri resteront ses plats préférés, ainsi que « le flan au coco ». Étant fan de la cuisine épicée, elle a vite trouvé son bonheur à son arrivée dans nos contrées en 2009. « Il y a des goûts, des senteurs et des saveurs qui restent uniques à l’île Maurice », dit-elle. L’un de ses endroits préférés est la capitale où elle aime déambuler pour découvrir des architectures différentes à chaque coin de rue. « Et puis, il y a ces petits restaurants que m’ont fait découvrir des amis et que, par la suite, j’ai fait découvrir aux autres. Tout cela m’est très spécial et m’émeut », avoue-t-elle. Seul projet inachevé : son initiation à la danse. La danse contemporaine et classique l’a toujours attirée, tant et si bien qu’elle voulait s’y mettre. « Depuis que je suis à Maurice, je m’étais dit que je ferais de la danse. Mais l’occasion ne s’est pas présentée et je pars déjà », lance-t-elle tristement. Mais optimiste, elle compte accomplir ce rêve une fois en France. Ce n’est que partie remise…