Poésie: Catherine Boudet et l’inspiration soufie
Par
Pradeep Daby
Par
Pradeep Daby
On la connaissait militante de l’action citoyenne, des énergies alternatives ou encore du journalisme engagé. Cette fois, Catherine Boudet nous invite à partager sa passion pour le soufisme qu’elle instille à travers un recueil de poèmes, intitulé « Un psaume à deux visages ».
Celui-ci a été imprimé aux Éditions des Montilles, en France, par Marc-Granier, un peintre-graveur utilisant des techniques d’édition à l’ancienne. Ce n’est là pas la seule particularité de l’ouvrage. L’autre, et sans doute, l’essentielle, reste la source soufie où l’auteure s’est abreuvée. Comment transcrire à travers la poésie ce qu’en islam on désigne le sens caché des paroles du Prophète et la voie intérieure, qui s’accomplit sous la férule d’un maître ? Catherine s’en explique dans un communiqué à la presse. « Ce texte d’inspiration soufie est né de la rencontre avec la pensée du mystique Perse Shihab od-Din Yahya as-Sohrawardi, mort supplicié à Alep en 1191 (XIIe siècle). Le motif central d’ « Un psaume à deux visages » est en effet le pays du non-ou (Na-Koja abad), cher à Sohravardi, qui fut avant tout un philosophe de la lumière. » À la lecture de quelques lignes d’un poème de l’auteure, il est évident que la compréhension nécessite une véritable initiation à la pensée mystique soufie. Un exercice qui, malheureusement, implique l’accompagnement par un guide spirituel. Comme toute la pensée de Shihab od-Din Yahya as-Sohrawardi puise à différentes sources, tentant par là même un syncrétisme fécond, elle invite le lecteur à suivre le même cheminement de Catherine Boudet.